Des codes musicaux fidèles mais renouvelés
Plonger dans le répertoire de Cry of the Jackal, c’est se heurter frontalement aux éléments fondamentaux qui ont défini les années 80.
1. Les riffs : nerveux et indomptables
L’essence du heavy metal des années 80 repose avant tout sur les guitares. Chez Cry of the Jackal, les riffs ne sont pas une simple imitation; ils sont une déclaration d’intention. Prenez par exemple leurs compositions phares comme “Metal Madness” ou “Prisoners of the Night”. Les rythmiques, agrémentées de power chords puissants, sont parfaitement calibrées pour provoquer des headbangs frénétiques. Le groupe ne tombe pas dans la facilité d’un excès de distortion brouillon : leur son est claquant, précis, percussif – un héritage direct de l’âge d’or de formations comme Saxon ou Diamond Head.
2. Les solos : entre virtuosité et expressivité
Plus qu’une simple démonstration technique, Cry of the Jackal perpétue la tradition des solos “chantés”. Pas étonnant : dans les 80’s, un solo devait raconter une histoire, et non flatter l’égo d’un guitar hero. Leur guitariste semble habité par ces influences, convoquant tour à tour des envolées dignes de Dave Murray (Iron Maiden) ou des licks incisifs rappelant Scorpions.
3. Un chant viscéral porté par la passion
Difficile de parler d’un groupe heavy sans évoquer la voix qui porte le message. Le chanteur de Cry of the Jackal détonne par un équilibre rare entre mélodie et rage. Son timbre rauque, parfois éraillé, semble taillé sur mesure pour transmettre l’intensité dramatique des paroles empreintes de thématiques typiques de l’époque : la liberté, les batailles, les ombres de la société moderne.